Phänomenologie der digitalen Welt

Sommerschule der Deutschen Gesellschaft für phänomenologische Forschung

Repository | Zeitschrift | Band | Artikel

230040

Abstrakt

Un des grands mérites de Hannah Arendt a été son engagement pour défendre la sphère publique et pour l’explorer sans cesse à la recherche de formes praticables de politique. Elle le fait à une époque où l’exigence même de penser le politique et de poser la question des conditions de sa constitution devient particulièrement dramatique : à une époque d’agissements totalitaires qui ont produit l’effondrement des catégories fondamentales de la pensée et de l’action, à une époque où la reconnaissance de la pluralité et des droits fondamentaux entre les hommes était remplacée par la peur et l’horreur, le meurtre et les atrocités. Elle écrit donc à une époque où la responsabilité politique ne pouvait plus s’exercer en entrant dans le domaine de l’action mais seulement en s’en tenant à l’écart. La destruction de l’Europe et surtout la « tentative volontaire d’extermination » des Juifs avait transformé « le fond de la réalité en un abîme » dans lequel on était entraîné si l’on voulait tenter d’« expliquer » ces monstruosités par une étude de l’histoire du peuple allemand ou juif.

Publication details

Published in:

(2016) Cités 67.

Seiten: 93-104

DOI: 10.3917/cite.067.0093

Referenz:

Delhom Pascal, Schües Christina (2016) „Penser et agir“. Cités 67, 93–104.